vendredi 28 juin 2013

Le mot de la cocotte




S’il y a bien une chose que je déteste, c’est faire la cuisine quand je suis seule à manger. Pour moi, la cuisine n’a de sens que si elle est partagée. Alors quand Marie-Eve m’a parlé de son idée d’atelier, je n’ai pas hésité une seconde. Franchement si on vous proposait de faire part de votre passion, de donner ou redonner du plaisir à cuisiner, de faire découvrir toutes les choses que vous aimez à des gens et même à des gens que vous ne connaissez pas, vous diriez non ?

En respectant le cycle des saisons, en allant à la rencontre de producteurs et de maraîchers, en achetant des produits chez les producteurs de la région à des prix toujours très raisonnables, en utilisant des choses qu’on a forcément dans nos placards, en choisissant de beaux légumes, de beaux fruits, en mêlant le sucré et le salé, en relevant les plats de petites touches exotiques, en variant les cuissons, avec un peu d’imagination, on a tout de suite envie de partager, non ?

La cuisine, c’est partager un plaisir, une expérience, une histoire, un moment. Pendant que la pâte lève, que les fruits rouges compotent, que les boulettes dorent au four, les bouches s’ouvrent et les langues se délient. Des souvenirs s’immiscent entre le plan de travail et la planche à découper. On se libère. Et parfois, tels des fruits ou des canards, on se confie.
Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es.
Bruno ne peut quasiment rien manger à cause de problèmes gastriques mais il goûte à tout et même au cumin. Bruno qui amène un pudding comme s’il offrait un cadeau, Bruno est curieux et généreux.
Paul n’aime pas le poisson mais râpe les carottes comme personne, Paul fait maintenant son petit marché toutes les semaines. Il n’ira pas faire de la plongée mais a l’esprit aventurier.
Elodie déteste faire la cuisine, ne veut pas goûter mais se force à mettre la main à la pâte, goûte finalement à tout et refait même des nems une fois rentrée chez elle. C’est une fonceuse qui n’a peur de rien.
Christophe goûte à tout, sent tout, adore préparer le poisson et faire la vaisselle, c’est un Indiana Jones propre et sans frontière…
Au fur et à mesure de l’atelier, on s’est vite rendu compte que chacun des participants avait quelque chose à apporter, à partager et que tout le monde a son petit domaine de compétence. Et mine de rien, ça fait du bien de le savoir.

Maintenant tous ceux et celles qui ont partagé cet atelier savent qu’on peut réaliser un simple Kaiserschammrn avec les Boskoop du mois de janvier ou février, vider un merlan à trois francs six sous et l’apprêter de citrons confits faits-maison, faire fondre de la Mimolette locale dans une quesadilla, préparer un guacamole avec des petits oignons rouges et de la coriandre fraîche du marché, faire des boulettes qui font des fils de téléphone avec de la mozzarella, laisser compoter des fruits rouges et annoncer à haute et intelligible voix « Je vous ai fait du Rote Grutze met Flöde », mélanger des pommes et des pommes de terre pour être entre ciel et terre. Mine de rien, c’est pas révolutionnaire mais ça fait du bien de savoir ça.
Pendant qu’on concoctait des petits plats sans prétention ou qu’on faisait la vaisselle, on a échangé, mis en commun nos p’tits trucs de cuisinier, appris des tas de choses sur nous, sur les autres, visité des tas de pays, croisé, mélangé des cultures. Faire la cuisine, c’est universel.
Et pour le simple plaisir de partager ce qu’on a vécu, Marie-Eve et moi avons alimenté un blog. Des photos, des dessins, des sourires, des p’tits trucs, des recettes pour se souvenir des choses qui nous ont fait du bien.
Je vous le dis, tous les vendredis, pendant 6 mois, avec mon p’tit panier sous le bras, rempli de bons produits, d’ustensiles qui vont bien, je suis venue, le cœur léger, prendre ma dose de petit bonheur.
Avec Bruno, Christelle, Naziha, Paul, Claire, Elodie, Marie-Eve, Renée, Christophe, Cathy, Jean-Michel, Sabine, Morgan, Libia, on a papoté et cuisiné, comme ça, l’air de rien mais qu’est-ce que ça fait du bien !
Et si le but de cet atelier était simplement de se faire du bien alors le but est comme la tarte, il est atteint !

Odile Bazin, La Cocotte






vendredi 7 juin 2013

Atelier tajine aux citrons

Snif!
C'est notre dernier jour, nous avons décidé d'utiliser nos citrons confits qui reposent dans les bocaux depuis trois mois avec du gros sel.
Cela nous fait tout drôle de nous quitter, à l'année prochaine lance Paul! il a vraiment envie de continuer car il a découvert une nouvelle manière de manger, de faire ses courses. Maintenant il va sur le marché de Haubourdin.
Elodie a découvert le poisson, celui avec des arrêtes et des nageoires. Bruno se rappellera du cumin et de la cuisson des pâtes al denté. Christophe s'est souvenu du temps où il cuisinait pour une collectivité, que des bons souvenirs! Cathy a utilisé les conseils de la cocotte pour préparer le repas de mariage de sa fille. Renée aime tout et aime cuisiner et aussi manger, le fils de Nazhia a apprécié les carottes grâce à la salade de carottes aux oranges....
Et la cocotte a su nous régaler et nous transmettre sa passion avec plaisir.
Du fond du cœur :  merci
et pour ce dernier jour, elle nous a prévu le top du top... la tajine de poulet aux citrons et aux olives.

Pour 6 personnes
Ingrédients : 1 beau poulet de ferme, 2 càs d'huile d'olive, 1 oignon, 2 gousses d'ail, un peu de safran, 1 grosse tomate, 2 càc de gingembre en poudre, 1 bâton de cannelle, 200 g d'olives violettes, 2 citrons confits au sel, poivre.

Préparation : 10 mn – cuisson : 45 mn – Coût : ** - Difficulté : * - Ustensile : tajine

Coupez le poulet en 6 ou 8 morceaux. Détaillez l'oignon en rondelles et tranchez finement l'ail. Dans le tajine, faites chauffer l'huile d'olive. Faites dorer les morceaux de poulet, ajoutez l'oignon et l'ail. Épluchez la tomate, coupez-la en morceaux et ajoutez au plat. Continuez avec le bâton de cannelle, le safran et le gingembre. Poivrez selon votre goût. Versez un verre d'eau. Remuez, couvrez et laissez cuire 30 bonnes minutes à feu doux. Quelques minutes avant la fin, coupez les citrons confits en lamelles et ajoutez-les au poulet. Mettez aussi les olives. Remuez légèrement et terminez la cuisson. Ne salez pas, les citrons confits le sont déjà. Veillez à ce qu'il y ait assez de jus pour avoir une belle sauce. Servez tel quel avec un beau pain rond ou accompagnez de semoule.

Conseil : Vous pouvez ajouter du persil ou de la coriandre ciselés en fin de cuisson.
 









vendredi 31 mai 2013

Atelier blinis et galettes

En prévision du village éco-citoyen de sensibilisation au  développement durable et à l'économie sociale et solidaire organisé à Loos avec l'A.R.E.F.E.P., nous avons préparé des blinis, (petites crêpes d'origine russe) et des galettes aux herbes.
Maïté, diététicienne à la ville de Loos, est venue nous aider à préparer des légumes et des fruits destinés à garnir des sandwiches mis en vente lors de ce weekend.

 Voici des recettes de blinis. A vous de choisir. Les blinis ne sont vraiment pas difficiles à faire. En deux temps, trois mouvements, on en fait 4 ou 5 dans une grande poêle. Morgan avait amené son appareil à crêpes, ça a été encore plus rapide.


Mini-blinis express
Pour  50 mini-blinis
Ingrédients : 2 cuillères à soupe de farine type 55, 2 cuillères à soupe de farine de seigle, 2 œufs, entre 15 et 20 cl de lait, 1 petit sachet de levure chimique,  5 cl d’huile et ½ càc de sel.

Préparation : 5 mn – cuisson : 2 mn par fournée – coût : * - Difficulté : * - Ustensile : fouet électrique, poêle anti-adhésive.

Séparez les blancs des jaunes d’œuf. Montez au fouet les blancs en neige, réservez. Dans un plat creux, mélangez les jaunes d’œuf avec les farines. Ajoutez la ½ càc de sel, la levure chimique et mélangez vigoureusement. Continuez en incorporant le lait. Attention, il faut un mélange relativement épais. Il ne faut pas que ce soit liquide. Puis incorporez à la spatule les blancs montés en neige. Terminez par l’huile.

Faites chauffer la poêle anti-adhésive. Versez un peu d’huile dedans et enlevez l’excédent avec du papier-ménage. Déposez 6 ou 7 cuillères à soupe de pâte, en prenant garde que les ronds formés ne se touchent pas. Laissez chauffer 1 mn puis retournez-les. Laissez-les encore 30 ou 40 secondes puis rangez les mini-blinis sur le plat de service. Recommencez l’opération jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de pâte. Garnissez vos blinis d’œufs de poisson, de foie de morue au citron, de saumon…



Blinis vert
Pour 30 blinis
Ingrédients : 300 g de farine de blé type 45, 2 œufs, 30 cl de lait, 20 cl d’eau, ½ sachet de levure chimique, 5 cl d’huile d’olive, sel,du persil.

Préparation : 15 mn – cuisson : 1 à 2 mn par blini – coût : * - difficulté : * - ustensile : blender

Séparez les blancs des jaunes d’œuf. Battez les blancs en neige et réservez. Dans le blender, mélangez la farine, le lait, l’eau, les jaunes d’oeuf, l’huile et une pincée de sel. Ajoutez le persil lavé et ciselé et mettez le blender en marche. Mixez finement la préparation puis incorporez délicatement les blancs en neige. Faites chauffer une poêle anti-adhésive en la badigeonnant d’un peu d’huile. Déposez trois petites louches de pâte pour faire 3 blinis de 10 cm de diamètre. Laissez chauffer 1 mn 30 à peine puis retournez les blinis. Laissez encore 30 secondes. Faites tous les blinis.
La p'tite sauce qui va avec : On écrase tout simplement du fromage type Saint-Moret et  du persil ciselé. On sale, on poivre et c'est tout.